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Photo François DRUELLE

Lundi 15 Avril de 11h à 12h en Salle des Voûtes - François DRUELLE, chargé de recherche au sein du laboratoire Histoire Naturelle de l’Homme Préhistorique, UMR 7194, CNRS-MNHN-UPVD

Titre : Développer sa locomotion au cours de l'évolution de la lignée humaine : que peut-on apprendre à partir de données comparatives ?

Résumé : Le développement de la locomotion joue un rôle majeur dans l’adaptation et la survie des espèces. L’acquisition de capacités locomotrices autonomes constitue ainsi une étape cruciale dans la vie des primates. Alors que ces espèces présentent divers degrés de spécialisation locomotrice à l’âge adulte - certaines présentant des répertoires généralistes tandis que d’autres se spécialisent - les jeunes primates affichent généralement des répertoires locomoteurs plus généralistes que les adultes et une variabilité plus marquée dans la coordination des membres. Cette variabilité, observée à un âge précoce, semble favoriser le développement optimal de la coordination, de la tonicité musculaire et de l’équilibre, conduisant ainsi le juvénile vers un mode locomoteur préférentiel à l’âge adulte, ou du moins vers un répertoire plus spécifique. Toutefois, en dépit de cette spécialisation graduelle, le développement locomoteur associé à un répertoire initial plus large pourrait également contribuer à l’amélioration de modes locomoteurs secondaires. Alors que le développement pourrait favoriser différents modes locomoteurs pouvant bénéficier mutuellement d’une amélioration globale de la coordination intersegmentaire, des études ont aussi montré que l’amélioration d’un mode locomoteur peut avoir des impacts négatifs sur d'autres modes car nécessitant de développer des segments corporels distincts (haut versus bas du corps), entraînant des compromis au cours de l’évolution. 

L’étude de l’acquisition des capacités locomotrices représente ainsi un croisement pertinent entre les perspectives développementales et évolutionnaires. Alors que le développement de la bipédie a fait l'objet d'études approfondies chez l’être humain, notre compréhension de la transition évolutionnaire depuis des primates quadrupèdes généralistes vers des hominines bipèdes spécialisés reste limitée. A l’interface entre l’ontogénèse et la phylogénèse, je présenterai des travaux menés sur le développement locomoteur des primates non-humains. Cette présentation interrogera la diversité des capacités locomotrices chez les juvéniles lors de l’apprentissage de leur mode locomoteur préférentiel. Une meilleure compréhension de ces capacités dans un cadre éco-fonctionnel et comparatif large pourrait permettre de déduire le développement locomoteur des hominines du passé, tel que celui des australopithèques. Dans son paléoenvironnement, cet hominine marchait debout et grimpait à l'âge adulte, mais son développement locomoteur demeure inexploré. En outre, quelle trace de quadrupédie ancestrale persiste encore chez nos jeunes bipèdes contemporains, reste une question développementale d’actualité à l’intersection de deux communautés.