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Maud RASAMIMANANA, soutient sa thèse le mercredi 05 mars 2025 Ă  14h00 Ă  la salle des VoĂ»tes (Bâtiment 9, Campus St Charles, 3 Place Victor Hugo, 13003 Marseille)

La soutenance se tiendra en français et sera accessible en format hybride (en présentiel ou à distance). Elle sera suivie d’un pot, auquel vous êtes tous chaleureusement conviés.

Titre de la thèse : La bande-dessinĂ©e : un outil pour faciliter la comprĂ©hension d’un message Ă©crit ? DonnĂ©es issues de lecteurs avec des niveaux d’expertise diffĂ©rents

RĂ©sumĂ© de la thèse : Les processus cognitifs engagĂ©s dans la comprĂ©hension en lecture ont Ă©tĂ© majoritairement Ă©tudiĂ©s avec des textes classiques (sans image associĂ©e), et nous disposons de très peu de connaissances sur ceux impliquĂ©s dans la lecture de bandes dessinĂ©es. Pourtant, les caractĂ©ristiques de la BD (notamment les images) pourraient faciliter les processus de comprĂ©hension de ce qui est lu par rapport Ă  la lecture d’un texte classique, particulièrement en l’absence de capacitĂ©s de dĂ©codage efficientes. L’objectif principal de cette thèse Ă©tait de tester cette hypothèse et d’identifier certains des processus impliquĂ©s dans l’amĂ©lioration des performances de comprĂ©hension de bande dessinĂ©e.

Trois études expérimentales, combinant des mesures comportementales et oculométriques, ont été conduites auprès d’enfants en cours d’apprentissage de la lecture, d’adultes lecteurs typiques et d’adultes dyslexiques étudiants à l’université. Nous avons mis en évidence que la bande dessinée n’était pas adaptée à tous les lecteurs pour faciliter les processus de compréhension en lecture. Les résultats suggèrent que les enfants apprentis lecteurs doivent avoir développé des habiletés de décodage suffisamment efficientes pour bénéficier du traitement simultané des images et des mots des bulles dans la bande dessinée. À l’inverse, pour les adultes lecteurs typiques et dyslexiques, le traitement du contenu de l’histoire serait plus rapide pour la bande dessinée par rapport au texte, avec un niveau de compréhension similaire pour les deux formats. Le traitement des images permettrait d’extraire plus facilement les informations pertinentes pour comprendre l’histoire lue. Plus précisément, la bande dessinée serait particulièrement adaptée aux étudiants dyslexiques en réduisant les différences de temps nécessaire pour lire l’ensemble du support par rapport aux étudiants normolecteurs. Ainsi, pour les adultes lecteurs typiques et dyslexiques, le traitement de l’image permettrait d’élaborer rapidement une représentation sémantique de ce qui est lu et de l’utiliser pour décoder le message verbal des bulles. Toutefois, le traitement des images interviendrait de façon plus importante dans les processus de compréhension pour les adultes dyslexiques que chez les lecteurs typiques.

Enfin, les modèles dits à double-codage sont actuellement les plus utilisés pour étudier le rôle du traitement de l’image dans les processus de compréhension de lecture, mais ne permettent toutefois pas d’expliquer pourquoi certaines populations, et pas d’autres, bénéficient des images de la bande dessinée. Nos travaux suggèrent que des modèles décrivant les différences et similitudes de traitement entre les images et les mots seraient devraient être privilégiés.

Mots-clĂ©s : bande dessinĂ©e, comprĂ©hension Ă©crite, oculomĂ©trie, apprentis lecteurs, adultes lecteurs typiques, Ă©tudiants dyslexiques.
Jury :

Mme Lucile CHANQUOY  UniversitĂ© CĂ´te d'Azur  PrĂ©sident
M. Eric JAMET  UniversitĂ© Renne 2  Rapporteur
Mme Fabienne CHETAIL  UniversitĂ© Libre de Bruxelles  Rapporteure
Mme ValĂ©rie GYSELINCK  UniversitĂ© Gustave Eiffel  Examinatrice
M. Eddy CAVALLI  UniversitĂ© Lumière Lyon 2  Examinateur
Mme Pascale COLE  Aix Marseille UniversitĂ©  Directrice de thèse
M. RaphaĂ«l MIZZI  Aix-Marseille UniversitĂ©  Co-directeur de thèse